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27 novembre 2018 - Discours du 75ème anniversaire de l'Indépendance du Liban - Fête Nationale


Mesdames et Messieurs,

L’Indépendance dans la mémoire collective des Libanais, ce sont quelques clichés en blanc et noir de héros en captivité à la citadelle de Rashaya, et les portraits des deux pères de l’Indépendance : le Président Béchara El Khoury et le Premier ministre Riad El-Solh.
La détermination du premier, la sagesse du second, et le farouche patriotisme des deux et de leurs compagnons de route, ont jeté les bases d’un Liban souverain et indépendant.
Dans ce qui est aujourd’hui considéré comme son testament politique, Riad El-Solh écrivait : « Nous nous devons, avant toute chose, d’organiser cette indépendance de manière rigoureuse, afin qu’elle ne devienne pas seulement un fait accompli, mais une véritable grâce, à la portée de tous les citoyens. Et, il ajoutait… « Pas de pérennité pour le pays et pour son indépendance si les cœurs des Libanais ne battaient pas au rythme d’un même amour et d’un identique attachement à la nation. Seulement alors, par nos cœurs à l’unisson, nous constituerons, tous ensemble, un rempart infranchissable, protégeant notre nation »

Chers invités,

J’ai ce soir le grand privilège et l’immense plaisir de vous accueillir, pour célébrer, ensemble, le 75ème anniversaire de l’Indépendance de notre cher Liban.
J’espère que chacun de vous a déjà reçu ce soir le bracelet à la gloire du cèdre du Liban que je vous invite à porter au cours de cette commémoration, et au-delà.
Je tiens en premier, à remercier les hauts responsables politiques monégasques, les dignitaires diplomatiques et religieux, les élus français des communes limitrophes, ainsi que les amis de toute nationalité qui nous font l’insigne honneur de partager ce moment de communion avec le Liban et avec notre communauté.
Je suis particulièrement flatté d’avoir à mes côtés en cette exceptionnelle circonstance l’ambassadeur du Liban en France, mon ami Monsieur Rami Adwan, représentant le président de la République libanaise ; la jeune et dynamique consule générale du Liban à Marseille, représentant le ministre des Affaires étrangères libanais, Madame Sonia Abou Azar, et mon ami de longue date, l’ambassadrice du Liban en Espagne, l’élégante Madame Hala Keyrouz.
Soyez les bienvenus, Excellences.

Mesdames et Messieurs,

Le 22 novembre 1943, n’a pas seulement mis fin à un mandat institué par les Accords Sykes-Picot ; cette date marque surtout la naissance d’une nation et le début d’un incroyable défi politique, social et culturel devenu, au cours du temps, un modèle unique de coexistence et de liberté.
Le Liban c’est une terre-belle et une nature-variée. De multiples civilisations l’ont traversé, forgeant ses paysages et imprégnant les croyances et les mentalités.
C’est cette diversité que j’ai souhaité en cette occasion évoquer ; elle a fait la beauté de nos villes et campagnes, et la richesse du Libanais.
Les images ici et là exposées, rappellent la majesté du Liban de toujours, et montrent les couleurs du Liban de tous les jours :
Au-dessus de nous, la gloire de Baalbek, le rayonnement de Byblos, la splendeur de Anjar, et la magnificence de Tyr et de Sidon. Ils sont le précieux trésor d’une histoire millénaire racontée par les Phéniciens, Romains, Byzantins, Croisés, Arabes et Ottomans.
Et derrière vous, l’éclat de paysages chatoyants et un Beyrouth éclectique et resplendissant qui est devenu un terrain d’expression pour architectes de renom, et un haut lieu de la création littéraire et artistique.
Beyrouth est aussi une pépinière d’initiatives audacieuses dans la finance, dans la médecine, dans la restauration et l’hôtellerie.
Plateforme culturelle et académique, la capitale compte aujourd’hui des dizaines d’établissements muséaux, scolaires et universitaire qui font la fierté du pays.
Autant de particularités et de richesse culturelles qui ont inspiré la poète Nadia Tueini et l’ont conduite à écrire : « En Orient, Beyrouth est le dernier sanctuaire où l’homme peut toujours s’habiller de lumière »

J’ai parlé du Liban ; c’est des Libanais que je souhaite maintenant parler.
Il n’est pas un temps, pas un horizon, pas un domaine, où l’on ne trouve de Libanais.
Que ce soit à Paris, ou à Rio
À Londres, ou Mexico
À Dakkar, Lagos, Sidney ou à Sao Paolo
À Athènes, dans le Golfe, ou à San Francisco
À Montréal, Milan, Cannes, Hollywood, ou Monaco.
Le Liban est présent, et ses enfants engagés et brillants.

On me pose souvent la question, combien êtes-vous à Monaco ?
Ma réponse a toujours surpris et souvent étonné.
Avec 350 individus, soit une centaine de familles, dans un État comme Monaco, on peut dire que le Liban est présent, et ses ressortissants bien intégrés.
Ici, à Monaco, le Libanais a trouvé le cadre idéal à son épanouissement.
Ici, à Monaco, il a été reçu avec hospitalité. Ici, il a toujours été entouré d’affection et d’amitié.
On l’a soutenu dans ses démarches, ses préoccupations et ses activités. Il a su donner le meilleur de lui-même, avec passion et fidélité.
Dans la finance, il est versé,
Dans l’hôtellerie et la restauration, il s’est engagé,
Dans l’industrie, le commerce, l’éducation et la culture, il est largement impliqué,
Pour l’humanitaire et le mécénat, il s’est dévoué,
Il a investi ces champs et il a gagné, le respect des siens ; des Monégasques, de leur Souverain et de Son gouvernement.
L’attachement des Libanais à la Principauté n’a d’égal que celui des Monégasques à notre pays.

Chers concitoyens, chères concitoyennes,

C’est à vous que je souhaite dédier la dernière partie de mon message.
Pour vous dire toute l’estime que je vous porte … Pour dire tout l’enrichissement que chacun, à sa manière, a pu m’apporter, tout au long de ces 22 belles années de service à vos côtés.
Je sais que dans chacun de vous bat le cœur du Liban, vous êtes les ambassadeurs et je suis le consul d’un pays que l’on vénère et que l’on chérit.

Il nous arrive tous parfois d’être sévères envers notre pays, et cela peut s’expliquer.
Il faut dire que nos critiques ont la véhémence de notre passion pour le Liban. Mais en ces temps de convulsions et de chaos dans la région, je vous demande d’être plus indulgents envers ce pays qui nous a donné des ailes pour conquérir le monde, et des racines pour toujours vouloir y revenir.
Le Liban c’est nous et nous sommes le Liban. Il est notre famille et nous sommes ses enfants :
Dans nos veines coulent ses valeurs, et la richesse de ses traditions,
Dans notre mémoire se perpétue le souvenir de son rivage, de ses montagnes et plaines, et de la variété des parfums de sa cuisine et de sa végétation,
Et dans nos cœurs sont imprimées la bonté et la bienveillance de ses habitants.
C’est tout cela, et beaucoup plus, le Liban.

Chers amis,

Je vous dis merci de votre écoute et de votre patience. Et à toutes celles et ceux qui représentent ce soir les établissements scolaires, hôteliers, commerciaux ou bancaires accueillant de manière saisonnière ou permanente des ressortissants libanais, j’exprime ma grande gratitude et ma reconnaissance pour l’accueil que vous leur avez réservé et que vous continuerai à les en privilégier.
Je ne pourrai pas terminer mon intervention sans que je puisse remercier Mikael Andraos pour sa virtuosité musicale, Nabih Moussali et Rania pour leur compétence graphique ainsi que toute l’équipe du consulat, Francesca, Samir, Chadi, Audrey et Marine et mon compagnon de route, au service du Liban, mon ami, Elie Bardawil.

J’espère que la convivialité de cette rencontre, le talent de tous les jeunes intervenants, le film qui suivra, et la participation nombreuse d’étudiants libanais, de Sciences Po et de l’IUM, que je salue tout particulièrement ce soir, pourront vous aider à mieux connaître le Liban et les Libanais.

Le Liban que nous avons montré, c’est le vrai Liban.
Le Liban de toutes les générations, ouvert au monde et attaché aux traditions.
Respectueux des libertés et tolérant.
Un LIBAN généreux, et accueillant.
Vive l’Indépendance ! Vive le LIBAN !

 
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